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Du contenu dans un contenant
Le terme a un sens (contenu/signifié), une forme (contenant/signifiant) et il correspond à un élément de la réalité (référent). Simple et imparable, non ? A voir…
(En aparté : ajoutez un tout petit “s” à la fin de “contenu” et observez comment les choses peuvent se compliquer…)
Le terme et le concept (et la notion dans tout ça ?)
"L'unité terminologique ou terme est l'appellation d'une notion propre au domaine étudié."
(Manuel Pratique de Terminologie, R.Dubuc, Linguatech, 2002).
“La notion se reporterait à une idée abstraite ou globale, généralement estimée implicite à l’esprit, à la langue ou au sens commun propre à une communauté, alors que le concept constituerait une idée tout autant abstraite mais définie et produite avec plus d’exactitude, résultant d’une pratique et élément substantiel d’une théorie.” (https://education.toutcomment.com/article/quelle-est-la-difference-entre-notion-et-concept-13418.html) De l’analyse de corpus et de l’extraction de termes à la constitution d’ontologies
Le besoin en données terminologiques est apparu dans les entreprises devant gérer une quantité considérable de documentation liée à la création, la fabrication et la maintenance de produits. Le point de départ de toute recherche terminologique d’un domaine de spécialité est la constitution d’une base de documents (corpus). A partir de ce corpus, on va chercher à extraire, automatiquement ou pas, une liste de termes. L'approche textuelle a apporté un changement de perspective et a bousculé la discipline : les termes ne sont plus considérés comme des unités de connaissance a priori, "hors sol". Ils sont étudiés au cœur de leur environnement linguistique, dans une pratique discursive au sein d'un champ d'activités professionnelles où se croisent plusieurs domaines.
(En aparté : le terme peut-il avoir un sens contextuel et non une signification unique ?)
En ingénierie de la connaissance, un SBC (Système à Base de Connaissance) est un logiciel qui reproduit le comportement d'un expert humain accomplissant une tâche intellectuelle dans un domaine précis. Il est fondé sur la nature explicite de la connaissance, qui est formalisée de différentes manières. Parmi ces modèles formels, les ontologies sont des représentations formalisées et structurées du vocabulaire spécifique à un certain domaine étudié. Les ontologies sont généralement utilisées avec un ensemble de règles qui sont enchaînées pour simuler le raisonnement d'un expert humain. Elles sont très proches des réseaux terminologiques.
(Pour aller plus loin :
http://www.persee.fr/doc/lgge_0458-726x_2005_num_39_157_973
https://www.researchgate.net/publication/261146192_Approche_lexico-semantique_de_l%27extraction_terminologique_utilisation_de_ressources_lexicographiques_et_validation_sur_corpus
http://icube-bfo.unistra.fr/fr/index.php/Ing%C3%A9nierie_des_connaissances)
Termes candidats ou candidats-termes, termes concurrents, antonymes/synonymes, hiérarchisation et relations (hyperonymie/hyponymie, liens associatifs...)
Lors de l’extraction, automatique ou non, il s’agit de distinguer les termes les plus pertinents (futurs termes-candidats et termes concurrents). Mais un terme n’est rien sans les relations qu’il entretient avec d’autres termes. On va donc aussi chercher à identifier les différentes natures de liens (générique/spécifique, méthode/outil…) qui unissent les termes et dessinent le paysage de leur domaine d’appartenance.
Contextes, définitions et collocations (quésaco ?) : l’importance du ”co-texte” pour donner du sens à un mot ou à un terme, l’élaboration de définitions ou l’art du compromis “au plus juste”
Mon autre chère professeure et amie, Claudie Juilliard, explique :
“Le contexte a deux fonctions [et demi] : préciser le sens du mot, montrer son fonctionnement dans une phrase authentique et... prouver la bonne foi du terminologue ! Pour être valides, les contextes doivent provenir de sources différentes et être pertinents.
Une collocation n’est pas une citation, c’est une abstraction de mise en discours. Il s’agit, pour faire une collocation, de trouver l’environnement du terme, sa combinatoire, et la présenter en lemmatisant [i.e. en faisant passer de la forme fléchie/conjuguée à la forme non fléchie] les verbes. C’est comparable aux exemples présents dans un dictionnaire de langue.”
Concernant l’activité définitoire, elle conseille :
“Cherchez cette définition, si elle existe, dans les encyclopédies, les ouvrages spécialisés, les manuels et quand vous en avez trouvé une ou plusieurs, notez les avec leur source et notez éventuellement si elles semblent contradictoires. Ayez un regard critique sur la définition que vous trouvez et choisissez celle qui vous semble claire, pertinente, exhaustive. Si la définition n'existe pas dans les ouvrages de référence, interrogez les experts du domaine. Ce travail d'interrogation des spécialistes, d'"interface", est un des rôles importants du terminologue qui doit être capable de faire verbaliser clairement des définitions qui ne peuvent que gagner en précision dans ce processus (il y a une différence entre savoir ce qu'est un concept et en exprimer la définition exhaustive et claire ; essayez donc de définir un mot aussi simple que "œuf"). Il montre aux experts l'intérêt pour eux mêmes de la constitution d'une terminologie ainsi que le sérieux du travail.”